Etape du Tour : le récit de Bruno BELLUCCI

Quatre membres du club et notre ami Nicolas étaient inscrit sur l'Etape : Benoît, Vincent, Jean-Jack et moi, répartis dans différents sas. Jean-Jack et Benoît dans le sas 1, Nicolas dans le sas 2, moi dans le sas 3 et Vincent dans le sas 9. Départ à 7h00 pour le sas 0 puis toutes les 8 minutes. 

Mise en place dans le sas pour JJ et moi 6h30. Vincent peut faire la grasse matinée. 7h00 départ de la course, 7h16, le sas 2 démarre, nous nous mettons sous le portique de départ, 7h24, c'est parti pour 138 km et 4400 m de D+ avec 4 cols à franchir.

Départ prudent en surveillant mon cardio pour ne pas me mettre dans le rouge, la route va être longue. Je retrouve Nicolas dans le premier col qui était parti très prudemment comme Benoît que je retrouve au sommet. Dans la descente, grâce à ses qualités de descendeur, Ben prends le large. Dans la descente très technique, il y a deux grosses chutes très sérieuses avec pompiers et ambulance qui vont bloquer malheureusement Vincent 2 fois 1/4 d'heure pour permettre l'évacuation du cycliste par hélicoptère ce qui va énormément pénaliser Vincent sur son temps.

Dans la vallée, allure soutenu mais mesurée car il reste beaucoup de km à gravir…

Début du col du Glandon, la chaleur commence à arriver, j’attaque les 20 km d'ascension toujours avec mon objectif de ne pas dépasser les 85 % de ma FC Max, les premières pentes ne sont pas très dure, et les km s'enchaînent régulièrement, à mi col, je rejoint Ben, on discute un peu puis je reprend mon ascension, le plus dur est à venir, car les derniers km sont les plus difficiles, avec les 3 derniers à pratiquement 10 %. Je m'arrête auprès d'un camping où l’on donnait de l'eau pour refaire le plein de mon bidon.

Ce n'étais pas le Tour de France, mais beaucoup de personnes étaient au bord de la route pour nous encourager, c'était très sympa.

Le sommet du Glandon arrive, je met mon coupe vent, je ne vois pas Jean-Jack qui était en train de se ravitailler et j'attaque la petite descente qui me mène vers l'ascension du col de la Croix de Fer, 4 petit km s'ascension et c'est partie pour 30 km de descente rapide avec une route assez dégradée. Au milieu de cette descente vers St-Jean de Maurienne se dresse le col du Mollard une ascension en escalier, que les pros ne verrons même pas, mais qui fait mal aux jambes, petit ravitaillement liquide en haut du col et je reprends la descente avec cette fois un très beau bitume être sur une route fermée à la circulation c'est le bonheur.

Retour à St-Jean de Maurienne : dès la fin de la descente, une chaleur suffocante nous prends, mon timing est bon je suis pratiquement dans mon cahier de marche.

La dernière ascension arrive, la montée vers La Toussuire, 17 km, il est environ 13 h et la chaleur est à son max. J'avais prévu de faire la montée au maximum j'accélère donc le rythme, sur le début de l'ascension, le rythme est bon, les gens au bord de la route nous arrosent et nous en profitons, je double des cyclistes allongés sous un arbre au bords de la route. A mi pente, cela devient plus difficile, je refais le plein des bidons car la chaleur est pesante, les 3 km pour arriver au Corbier sont dur et mon coup de pédale est moins aérien qu'au début, plus que 5 km, je sais que la fin est moins dure, je me motive, je passe ces km un peu à l'énergie, les crampes ne sont pas loin, je suis au Corbier, plus que 3 km et j'aurais fait une étape des plus dure du tour de France 2015, une petite descente, je mets le gros plateau, il reste 2 km de pente légère, j'envoi tout ce qu'il me reste, dernier virage, je vois le portique d'arrivée.

D'un coup je sens une tape sur l'épaule, c'est Benoit qui a fait une super montée, nous finissons ensemble, ce qui est incroyable, après environ 7h00 de vélo et avec 15000 cyclistes de ce retrouver juste à ce moment.

Il est 14h20, nous franchissons le portique d'arrivée. Jean-Jack arrive juste après nous, une photo souvenir s'impose, puis Nicolas arrive parti très prudemment, mais qui à super bien fini. Nous allons à la pasta party avant de redescendre récupérer la voiture à St-Jean de Maurienne, sans malheureusement voir Vincent qui, retardé par ces 2 neutralisations, est arrivée plus tard, déçu de son temps majoré d'une demi heure qu'il faut enlever de son temps final, soit une temps de 7h30 et non 8h00.

En descendant nous croisons la course, il est 16h40 et c'est une file ininterrompue de cycliste qui continue à attaquer l'ascension de la Toussuire. Le peloton était estimé au maximum de la journée à 60 km de long.

Nous mettons les vélos dans la voiture et nous rentrons en Provence après une super journée de vélo et un super week-end entre amis.